Le russe est proposé comme langue possible pour les concours de nombreuses grandes écoles : ENS, les trois banques d’épreuves de langue des écoles de commerce (ELVI, IENA, Ecricome), de nombreuses écoles scientifiques (voir le détail ici). Cette langue ouvre de nombreuses portes, dont une partie est détaillée ci-dessous.
Statistiques de notes de russe aux différentes grandes écoles ICI
Plus de 140 millions d’habitants en Russie et 300 millions en ex-URSS utilisent le russe comme langue de communication, et il s’agit d’une des 6 langues officielles parlées à l’ONU et à l’UNESCO. La Russie représente un marché d’opportunités colossal en pleine expansion, et dans de nombreux domaines (économie, agro-alimentaire, droit, sciences, technique, coopération spatiale, médicale, culturelle) on a besoin de spécialistes parlant le russe. D’ailleurs, de nombreux travaux en mathématique, physique, chimie (domaine où la recherche soviétique, puis russe restent inégalés) ne sont accessibles qu’en russe. Le russe est aussi un accès aux autres langues slaves, dont il est relativement proche lexicalement et phonétiquement. Il est aussi la deuxième langue la plus parlée sur Internet : le web russe représente une source d’information immense. Enfin, du point de vue des recrutements dans le secteur privé, à dossier égal, la connaissance du russe comportera toujours un avantage aux yeux de votre futur employeur lors d’un entretien d’embauche.
POURSUIVRE EN MASTER APRES UNE PREPA De nombreux masters proposent le russe, avec des directions très diverses : édition, droit international, monde slave, histoire, interprétariat… Vous trouverez une liste de tous les masters français ayant une formation associée au russe en cliquant ICI.
ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE Le russe est également enseigné dans de nombreux établissements de France, dont on trouve ici la liste pour l’enseignement public, et ici la liste pour l’enseignement privé. L’enseignement et la recherche sont une voie privilégiée après les études littéraires : vous trouverez ICI la liste des universités qui proposent le russe. Par ailleurs, le russe est une porte d’entrée dans de nombreuses autres disciplines de recherche, comme l’histoire, la sociologie, la littérature comparée etc, puisqu’il s’agit d’une spécialisation relativement rare. Pour enseigner dans le secondaire (collège-lycée) et éventuellement le supérieur (CPGE), deux voies sur concours sont possibles à l’issue d’un master : l’agrégation et le CAPES. Hors de ces concours, il est également possible d’exercer en tant que contractuel (enseignement public) ou suppléant (enseignement privé), c’est-à-dire d’être embauché en CDD pour effectuer des remplacements de durée variable. Pour enseigner à l’université, il est recommandé de passer un concours de l’enseignement puis de faire une thèse de doctorat.
ECOLE NORMALE SUPERIEURE L’Ecole Normale Supérieure ou ENS est, notamment dans la filière littéraire, la voie privilégiée à l’issue d’un cursus en CPGE. L’entrée à l’ENS est possible sur concours ou sur dossier (dans le deuxième cas, l’élève ne perçoit pas de salaire lors de sa scolarité à l’ENS). Le russe étant une matière pour laquelle peu de candidats se présentent, il est recommandé, en cas d’échec au concours (qui a en moyenne 4% de réussite), de présenter un projet de recherche en vue d’intégrer sur dossier, car l’accès y est plus facilement possible que pour d’autres matières très demandées. Plus de détails sur l’intégration sur dossier pour l’ENS de Paris-Saclay ICI, l’ENS de Paris ICI, l’ENS de Lyon ICI. Lors d’une scolarité à l’ENS, les étudiants ont la possibilité de partir un an en Russie, à l’Université Lomonossov de Moscou ou l’Université d’Etat de Saint-Pétersbourg en tant que lecteurs / tuteurs de français, grâce aux partenariats des écoles et universités. Voir ICI le détail de la scolarité pour l’ENS de Lyon.
SCIENCES-PO Après trois ans de khâgne, il est également possible d’intégrer Sciences-Po en master, et de partir en échange dans l’une des universités russes partenaires : la Haute Ecole d’Economie (Moscou), le MGIMO (Moscou), l’Université Lomonossov (Moscou), l’Université d’Etat de Saint-Pétersbourg. Sciences-Po peut également être une plate-forme pour les concours administratifs, parmi lesquels celui du Quai d’Orsay, où le russe est très prisé.
JOURNALISME Il est possible d’intégrer l’ESJ après un ou deux ans de prépa, école qui propose à ses étudiants de 3e année un séjour intensif de deux mois à l‘école de journalisme de Moscou, ainsi que le CELSA. La langue russe, assortie de la connaissance du monde russe contemporain, est un atout rare ouvrant à des possibilités de journalisme politique ou de mobilité internationale dans l’espace post-soviétique.
TRADUCTION Le russe est une langue rare et recherchée dans les métiers de la traduction et de l’interprétariat (voir ici le site de l’ESIT et ici celui de l’ISIT). Il est également possible, après validation des ECTS d’une licence LLCE au terme de trois ans de khâgne, de candidater en master à l’ESTRI. En moyenne, la traduction de l’anglais vers le français est facturée 0,08€/mot, tandis que celle depuis le russe est plus généralement aux alentours de 0,15€/mot (même si d’autres facteurs sont à prendre en compte : technicité du texte, longueur, délai, relecture par un spécialiste…)
EDITION Il existe, pour le russe, un master associant formation en traduction et édition, en couvrant tout ce qui concerne les métiers du livre : le master mET de La Sorbonne. Les candidats, qui doivent maîtriser (niveau L3) une langue slave pour intégrer ce master, y commencent l’étude d’une seconde langue slave. Les informations sont disponibles ICI et ICI.
RENSEIGNEMENT / ARMEE / DIPLOMATIE Le russe est une langue privilégiée dans le monde du renseignement et de la diplomatie ; cette langue est considérée comme faisant partie d’un « arc de crise », et le recrutement de francophones maîtrisant le russe est ouvert chaque année, par exemple pour les postes de linguiste d’écoute. Le russe est également très prisé pour le concours du Quai d’Orsay, accessible après un diplôme d’IEP, d’ingénieur ou autre. Après une classe préparatoire, il est notamment possible de postuler à la formation de linguiste expert au CNAM de Saint-Brieuc (22).
INGENIERIE On peut trouver ICI une carte des industries françaises implantées en Russie, suivie d’une liste exhaustive (données de 2012) ; elles sont tirées d’un dossier complet sur les entreprises françaises en Russie disponible ICI. Parmi les plus importantes, on peut citer Total Energies, Vinci, Renault (depuis que le constructeur automobile français contrôle 78% d’AvtoVaz (producteurs de la célèbre Lada, voiture N°1 en Russie et N°48 dans le top 50 mondial), il représente 39,5% de la production automobile russe ; le marché automobile russe est lui-même le 5e au niveau européen). Dans cette perspective, le russe est un vrai atout ; il s’agit souvent d’une matière facultative aux oraux, dont seuls les points au-dessus de la moyenne sont comptabilisés. De nombreuses grandes écoles scientifiques proposent des partenariats et échanges avec des universités russophones : une liste exhaustive est disponible ICI.
COMMERCE On peut trouver ICI une carte des firmes françaises implantées en Russie, suivie d’une liste exhaustive (données de 2012) ; elles sont tirées d’un dossier complet sur les entreprises françaises en Russie disponible ICI. A noter : le marché russe est friand de marques françaises de luxe, qui y rencontrent un véritable succès. Plusieurs grandes écoles de commerce ont des partenariats et offres d’échange avec des universités russes : HEC propose un double-diplôme et un échange d’étudiants avec le MGIMO (Moscou), et un double-diplôme, un diplôme joint ou un échange d’étudiants avec l’Université d’Etat de Saint-Pétersbourg ; l’ESSEC propose un programme d’échange avec l’Université Plekhanov (Moscou), la Graduate School of business (Moscou), et la Haute Ecole d’Economie (Moscou). La Haute Ecole d’Economie est par ailleurs récemment devenue un partenaire de l’ESCP dans le cadre de son Master in European Business.
Le russe est enfin un atout pour de nombreux autres secteurs : le tourisme, l’hôtellerie, l’immobilier… il sera toujours un atout sur un CV, et permet de se démarquer d’autres candidats.